Le statut des femmes au sein des sociétés est loin d’être un nouveau sujet de discussion, mais il est aussi loin d’être réglé. Et, chaque fois que l’islam est mentionné, pour plusieurs, le terme « musulmane » évoque des images de mères enchaînées à leur cuisinière, de victimes soumises à une vie d’endoctrinement, avides de liberté, impatientes d’être occidentalisées, etc.
D’autres ne ménageront aucun effort pour convaincre ceux qui veulent bien les écouter que le hijab est un obstacle à une vie normale, qu’il voile l’esprit de celles qui le portent et ne se gêneront pas pour affirmer que les femmes qui se convertissent à l’islam sont stupides, se sont fait laver le cerveau et ont fait preuve de trahison envers leur propre sexe. Je rejette totalement de telles accusations et je pose à ces gens la question suivante : pourquoi tant de femmes nées et élevées en Occident consentent-elles à rejeter leur « liberté » et leur « indépendance » pour embrasser une religion qui, soi-disant, les opprime et leur est hautement préjudiciable?
En tant que chrétienne convertie à l’islam, je ne peux parler que de mon expérience personnelle et des raisons qui m’ont poussée à rejeter la « liberté » que les femmes prétendent avoir, dans cette société, en faveur de la seule religion qui libère réellement la femme en lui accordant un statut et en lui faisant occuper une position uniques comparativement à ceux des non-musulmanes.
Avant d’embrasser l’islam, j’avais de fortes tendances féministes et je voyais bien que le statut de la femme était loin d’être une question réglée. Car il s’agit d’un problème qui fait toujours débat, de nouvelles questions sur les femmes surgissant sur la place publique alors que les précédentes ne sont pas encore réglées. Comme beaucoup de femmes qui ont été éduquées de la même manière que moi, j’accusais l’islam d’être une religion sexiste, discriminatoire, opprimante et donnant aux hommes tous les privilèges. Et j’estimais cela alors que je ne connaissais pratiquement rien de l’islam, que j’étais aveuglée par mon ignorance et que j’avais délibérément accepté cette définition déformée de l’islam.
Toutefois, malgré l’opinion que je me faisais de l’islam, je demeurais, au fond, insatisfaite de mon propre statut de femme au sein de ma société. J’avais l’impression que la définition de la liberté était d’abord et avant tout définie par la société elle-même et que nous, les femmes, acceptions cette définition sans jamais la remettre en question. Car il y a, clairement, une grande contradiction entre ce que l’on dit aux femmes, en théorie, et ce que l’on voit, au jour le jour, dans la réalité.
Plus je réfléchissais à cela et plus je ressentais un vide, au fond de moi. Petit à petit, je me rendis compte que mon insatisfaction par rapport à mon statut de femme, dans la société, était en fait un reflet de mon insatisfaction encore plus grande par rapport à la société elle-même. J’avais l’impression que tout reculait, en dépit de ce qu’on nous disait sur notre société « avancée » et « prospère ». Quelque chose de vital manquait à ma vie et rien n’arrivait à combler ce vide.
J’étais chrétienne, mais cela ne m’était d’aucun secours. Et j’en vins à remettre en question le fait de ne se rappeler de Dieu qu’un seul jour par semaine, i.e. le dimanche! Comme beaucoup d’autres chrétiens, j’étais désillusionnée par l’hypocrisie de l’Église et la déification de Jésus. Puis, un jour, je me tournai vers l’islam. Au début, je ne m’intéressai qu’à la question de la femme, en islam. Je fus surprise. Ce que je lus m’appris beaucoup sur moi-même, en tant que femme, et me fit comprendre où se trouvait la véritable oppression vis-à-vis des femmes : dans tous les systèmes et modes de vie autres que l’islam.
Les musulmanes jouissent de droits à tous les niveaux et leur rôle, au sein de la société, est clairement défini et aucune injustice ne leur est faite. Allah dit, dans le Coran :
« Et quiconque, homme ou femme, accomplit de bonnes œuvres tout en étant croyant, voilà ceux qui entreront au Paradis. Et ils ne seront point lésés, fût-ce d’une pellicule de noyau de datte. » (Coran 4:124)
J’ai donc modifié ma façon de voir, ce qui me permit de passer à une autre étape de mon étude sur l’islam, car j’avais toujours un vide à combler, tout au fond de moi. J’étudiai donc les croyances et les pratiques de l’islam et fus convaincue.
Source: https://www.islamland.com/fre/articles/pourquoi-de-plus-en-plus-de-femmes-se-tournent-vers-lislam