(partie 1 de 4)
Je terminais un diplôme en loisirs lorsque je rencontrai des musulmans pour la première fois. C’était la première année où nous avions la possibilité de faire une préinscription par ordinateur. Je fis donc ma préinscription et retournai en Oklahoma pour m’occuper d’affaires familiales. Cela prit plus de temps que prévu et m’obligea à retourner à l’université deux semaines après le début des cours.
Pour ce qui était de rattraper le temps perdu, je ne m’inquiétais pas trop; j’étais première de classe dans mon domaine. Même en temps qu’étudiante, j’avais gagné des prix lors de compétitions où je m’étais mesurée à des professionnels.
Maintenant, je dois dire que tout en fréquentant l’université et en excellant dans mon domaine, en dirigeant ma propre affaire et en ayant plusieurs amis proches, j’étais une personne extrêmement timide. D’ailleurs, mes relevés scolaires me décrivaient comme très discrète. Je n’allais pas spontanément vers les gens et je ne leur adressais la parole que si j’étais forcée de le faire ou si je les connaissais déjà. Les cours que je suivais étaient du domaine de l’administration et de la planification urbaine, et aussi de la programmation de loisirs pour enfants. Les enfants étaient probablement les seuls êtres avec lesquels je me sentais vraiment à l’aise.
Mais pour continuer mon histoire, je découvris, à mon retour, que l’ordinateur m’avait joué un tour : j’étais inscrite à un cours de… théâtre! Un cours où j’aurais à jouer devant les autres élèves. J’étais horrifiée! J’étais de celles qui n’arrivent même pas à poser une question en classe; comment allais-je monter sur une scène, devant tout le monde? Mon mari, toujours aussi calme et raisonnable, suggéra que je parle au professeur et que je lui explique mon problème; peut-être pourrais-je m’en sortir en peignant les décors ou en confectionnant les costumes… Le professeur accepta de m’aider à contourner mon problème. Je me rendis donc au cours le mardi suivant.
En entrant dans la salle de cours, je reçus mon deuxième choc. La salle était pleine d’Arabes, de « chameliers ». Je n’en avais jamais vu auparavant, mais j’en avais entendu parler.
Il n’était pas question, pour moi, de m’asseoir dans une salle pleine de sales barbares! Après tout, on pouvait attraper d’affreuses maladies de ces gens. Tout le monde savait qu’ils étaient malpropres et qu’on ne pouvait jamais leur faire confiance. Je claquai la porte et retournai chez moi. Alors que je réfléchissais à tout cela, je portais un pantalon de cuir et un corsage, tout en ayant un verre de vin à la main… mais dans mon esprit, c’étaient eux, les mauvais.
Lorsque je parlai à mon mari des Arabes dans la salle de cours et que je lui dis qu’il n’était pas question que j’y retourne, il me répondit avec son calme habituel. Il me rappela que je passais mon temps à dire que Dieu faisait toujours les choses pour une raison et que je devrais peut-être réfléchir à tout cela avant de prendre une décision finale. Il me rappela également que mes études étaient payées grâce à une bourse d’excellence et que si je voulais la conserver, il me fallait maintenir une excellente moyenne. Trois « F » pouvaient ruiner mes chances de conserver cette bourse.
Durant les deux jours suivants, je priai Dieu afin qu’Il me guide. Le jeudi, je retournai au cours convaincue que Dieu m’y envoyait pour sauver ces pauvres barbares ignorants du feu de l’Enfer.
Dès que l’occasion se présenta, je tentai de leur expliquer qu’ils brûleraient en Enfer pour l’éternité s’ils n’acceptaient pas Jésus comme leur sauveur personnel. Ils demeurèrent très polis, mais n’embrassèrent pas le christianisme pour autant. J’essayai donc de leur faire comprendre que Jésus les aimait, qu’il était mort sur la croix pour racheter leurs péchés, et que tout ce qu’ils avaient à faire, c’était de l’accueillir dans leur cœur. Ils demeurèrent polis encore une fois, mais ne manifestèrent aucun intérêt pour ma religion. C’est alors que je décidai de lire leur propre livre afin d’être en mesure de leur démontrer que l’islam était une fausse religion et que Mohammed était un faux prophète.
Un des étudiants m’offrit une copie du Coran et un autre livre sur l’islam et à partir de là, j’entrepris mes recherches sur cette religion. J’étais certaine que l’allais rapidement trouver les éléments dont j’avais besoin pour les convaincre. Je lus le Coran, puis l’autre livre. Puis je lus une quinzaine dautres livres, dont Sahih Mouslim, et je lus à nouveau le Coran. J’étais déterminée à les convertir au christianisme! Mes recherches se poursuivirent sur une période d’un an et demie.
Durant ce temps, je commençai à connaître quelques problèmes dans mon mariage. Je changeais petit à petit, de façon presque imperceptible, mais suffisamment pour que mon mari en ressente de l’agacement. Nous avions l’habitude de nous rendre au bar ou à une fête tous les vendredi et samedi soirs et tout à coup, je n’avais plus envie d’y aller. J’étais devenue plus silencieuse et plus distante. Mon mari était certain que j’avais une liaison avec un autre homme, alors il me chassa de la maison. J’allai vivre en appartement avec mes enfants et poursuivis mes efforts pour convertir ces musulmans au christianisme.
Puis, un jour, on frappa à ma porte. J’ouvris et je vis un homme vêtu d’une longue robe blanche, la tête couverte d’une nappe à carreaux blancs et rouges. Il était accompagné de trois hommes en pyjama (c’était la toute première fois que je voyais de tels habits traditionnels). Mais imaginez ma surprise lorsque celui portant une nappe sur la tête me dit qu’il avait entendu dire que je souhaitais me convertir à l’islam! Je lui répondis sur-le-champ que je ne souhaitais nullement devenir musulmane, que j’étais chrétienne, mais que j’avais toutefois quelques questions pour eux, s’ils avaient un peu temps…
(partie 2 de 4)
Il s’appelait Abdoulaziz Alshaikh et il avait tout le temps de discuter. Il se montra très patient et répondit en détail à toutes mes questions. Jamais il ne me fit sentir que mes questions étaient ridicules et que j’étais moi-même insensée. Il me demanda si je croyais en un Dieu unique et je lui répondis par l’affirmative. Puis il me demanda si je croyais que Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) était le messager de Dieu. Je répondis à nouveau par l’affirmative. Il me dit alors que j’étais déjà musulmane!
Je lui dis que non, que j’étais chrétienne et que je ne faisais qu’essayer de comprendre l’islam. (En lui disant cela, tout au fond de moi, je me disais qu’il était impossible que je sois musulmane; j’étais Américaine et j’étais de race blanche! Et que dirait mon mari? Si je devenais musulmane, il me faudrait divorcer. Ma famille serait détruite!)
Nous discutâmes encore un moment. Il m’expliqua qu’acquérir des connaissances et une compréhension de la spiritualité était comme grimper une échelle. Si on saute quelques échelons, on risque de tomber. La shahadah (profession de foi musulmane) n’était que le premier échelon.
Plus tard cet après-midi-là, le 21 mai 1997, à l’heure de la prière du ‘Asr, je prononçai la profession de foi. Toutefois, il y avait certaines choses que je n’arrivais toujours pas à accepter et, étant de nature très franche, j’ajoutai une clause de non-responsabilité. Je dis : « J’atteste qu’il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allah et que Mohammed est Son messager », et j’ajoutai : «… mais je ne me couvrirai jamais la tête et si mon mari épouse une deuxième femme, je le castre. »
J’entendis des exclamations étouffées de la part des autres hommes dans la pièce, mais Abdulaziz leur fit signe de se taire. Plus tard, j’appris qu’il avait demandé aux autres de ne jamais aborder ces deux sujets avec moi. Il se disait que je finirais par les comprendre de moi-même.
Prononcer la shahadah fut pour moi un pas important vers la connaissance spirituelle et le rapprochement avec Dieu. Mais ce fut un pas que je franchis tout doucement. Abdulaziz continua de me rendre visite et de répondre à mes questions. Que Dieu le rétribue pour sa patience et sa tolérance. Jamais il ne me fit de remontrances ni ne me fit sentir que mes questions étaient insignifiantes. Il accueillit chaque question avec respect et me dit que la seule question ridicule est celle que l’on ne pose jamais (ma grand-mère disait la même chose…).
Il m’expliqua que Dieu nous avait encouragé à acquérir le savoir et que les questions étaient un moyen d’y parvenir. Lorsqu’il m’expliquait une chose, c’était comme regarder une rose s’ouvrir, un pétale après l’autre, jusqu’à ce qu’elle étale toute sa splendeur. Quand je lui disais que je n’étais pas d’accord avec lui et que je lui expliquais pourquoi, il me répondait toujours que j’avais raison jusqu’à un certain point. Puis il me montrait comment approfondir la question et comment la considérer sous un angle différent afin de mieux la saisir. Alhamdoulillah.
Au fil des ans, plusieurs musulmans m’aidèrent dans mon apprentissage de l’islam. Chacun était spécial, différent. Je suis reconnaissante à chacun d’entre eux pour le savoir qu’ils ont partagé avec moi. Chacun m’a aidée à avancer et à aimer l’islam encore plus. Au fur et à mesure que j’approfondissais mes connaissances, les changements, en moi, devinrent de plus en plus apparents. Je commençai à porter le hijab au cours de la première année suivant ma conversion. Je ne me rappelle plus exactement à quel moment je commençai à le porter, mais cela vint naturellement, avec le savoir et la compréhension. Avec le temps, je finis même par défendre la polygamie, car je savais que si Dieu l’avait permise, c’est qu’il y avait en cette pratique quelque chose de positif.
« Glorifie le nom de ton Seigneur, le Très-Haut, Celui qui crée puis donne des formes harmonieuses, qui détermine le destin puis guide, qui fait pousser les pâturages, puis les réduit ensuite en chaume (de couleur) sombre. Nous te ferons réciter (le Coran, ô Mohammed), de sorte que tu n’oublieras que ce que Dieu veut bien. Certes, Il connaît ce qui est apparent et ce qui est caché. Nous te ferons suivre la voie la plus facile. » (Coran 87:1-8)
Quand j’ai commencé à étudier l’islam, au début, je ne m’attendais pas à y trouver quelque chose dont j’aurais besoin, en tant qu’être humain. Jamais je ne me serais doutée que l’islam changerais ma vie à ce point. Aucun être humain n’aurait pu me convaincre, à ce moment-là, que je trouverais la paix, l’amour et la joie dans l’islam.
Le Coran parle de l’unicité de Dieu, Créateur de l’univers. Il décrit comment Il a organisé le monde à la perfection. Il possède les réponses à toutes les questions. Dieu nous aime! Il est source de paix, le Protecteur, le Pardonneur, le Généreux qui pourvoit aux besoins de Sa création. Il est Celui qui répond à nos prières et qui administre toute chose dans cet univers.
« N’avons-Nous pas élargi ta poitrine, et ne t’avons-Nous pas déchargé du fardeau qui accablait ton dos? Et (n’avons-Nous pas) exalté ta renommée? Après toute difficulté vient certes un soulagement. Après toute difficulté vient certes un soulagement. » (Coran 94:1-6)
Le Coran traite des principales facettes de la vie et nous montre clairement la voie à suivre pour réussir, ici-bas comme dans l’au-delà. C’est comme une carte routière, un manuel d’usager qui nous aide à passer à travers la vie!
(partie 3 de 4)
Comment l’islam a changé ma vie
« À quel point nous aimons la lumière quand nous avons autrefois vécu dans l’obscurité. »
En embrassant l’islam, au départ, je ne croyais pas que cela allait réellement affecter ma vie. Mais l’islam l’a non seulement affectée, il l’a complètement transformée.
Ma vie de famille. Mon mari et moi nous aimions profondément. Cet amour entre nous existe toujours. Mais quand j’ai commencé à étudier l’islam, des différends se sont dressés entre nous. Il me voyait changer et ne comprenait pas ce qui m’arrivait. En fait, je ne comprenais pas moi-même, car je n’avais pas conscience des changements qui s’opéraient en moi. Il pensa donc que la seule chose qui pouvait me faire changer à ce point, c’était un autre homme. Malgré tout, je ne parvenais pas à lui expliquer le changement qui se produisait en moi.
Après être devenue musulmane, les choses ne se sont pas arrangées. De son point de vue, la seule raison pour laquelle une femme décide de changer une chose aussi fondamentale que sa religion ne peut être que la présence d’un nouvel homme dans sa vie. Jamais il n’a pu prouver l’existence de cet homme qu’il imaginait… mais il devait bien exister! Cela se termina par un divorce des plus déplaisants. La cour décida que ma nouvelle religion allait certainement nuire au développement de mes enfants. Alors elle m’en retira la garde.
Durant les procédures de divorce, on me fit savoir que j’avais le choix : je pouvais renoncer à cette religion et vivre avec mes enfants, ou renoncer à mes enfants et vivre avec ma religion. Cette proposition me choqua au plus haut point. Pour moi, cela ne constituait pas un choix raisonnable. Si je laissais tomber l’islam, mes enfants comprendraient qu’il est acceptable d’être hypocrite, car je ne pouvais d’aucune façon nier les croyances qui habitaient désormais mon cœur. Je ne pouvais nier l’existence de Dieu. Je priai comme je n’avais jamais prié auparavant.
Trente minutes plus tard, je conclus que le seul endroit où mes enfants pouvaient vraiment être en sécurité, c’était entre les mains de Dieu. Si je me détournais de Lui, je ne pourrais plus jamais, à l’avenir, faire connaître à mes enfants le bonheur d’avoir Dieu à leur côté. Alors je fis savoir à la cour que je laissais mes enfants entre les mains de Dieu. On ne pouvait donc m’accuser de les avoir abandonnés.
Je fis savoir à la cour que la vie, sans mes enfants, me serait très difficile. Même si je savais, tout au fond de moi, que j’avais pris la bonne décision, j’avais le cœur déchiré. Je trouvai un réconfort dans le verset du Trône :
« Dieu! Nul ne doit être adoré en dehors de Lui, le Vivant, l’Éternel qui subsiste par Lui-même. Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. À Lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission? Il sait ce qui se trouve devant eux et ce qui se trouve derrière eux, tandis qu’ils ne connaissent, de Son savoir, que ce qu’Il veut. Son Trône s’étend au-delà des cieux et de la terre, dont la garde ne Lui coûte aucune peine. Il est le Très-Haut, le Très-Grand. »(Coran 2:255)
Ce verset m’amena à considérer les attributs de Dieu et à découvrir la beauté de chacun d’entre eux.
Malheureusement, la garde de mes enfants et le divorce n’étaient pas les seuls problèmes auxquels je devais faire face. Les autres membres de ma famille n’acceptaient mon nouveau mode de vie qu’avec beaucoup de réticence. La plupart d’entre eux ne voulurent plus rien savoir de moi. Ma mère crut qu’il ne s’agissait que d’une phase qui finirait par passer. Ma sœur, qui se croit experte en santé mentale, affirma que j’avais perdu la tête et qu’on devait m’enfermer. Mon père, quant à lui, suggéra qu’on m’élimine avant que je ne m’enfonce encore plus profondément en Enfer! Du jour au lendemain, je perdis mon mari et toute ma famille. Qu’allait-il m’arriver, maintenant?
Mes amis. La plupart de mes amis s’éloignèrent de moi, durant cette première année. Comme ne je fréquentais plus les bars et les fêtes et que je n’étais pas intéressée à me trouver un petit ami, ils trouvaient qu’ils ne s’amusaient plus en ma compagnie. Tout ce que je faisais, à leurs yeux, c’était lire ce « ridicule » livre (le Coran) et parler d’islam. Quel ennui! Malheureusement, je ne possédais pas suffisamment de connaissances, à cette époque, pour leur expliquer clairement les choses et leur faire découvrir la beauté de l’islam.
Mon emploi. Après avoir perdu mari, famille et amis, c’est mon emploi que je perdis. Alors que j’avais remporté presque tous les prix qui étaient offerts dans mon domaine et que j’étais reconnue pour lancer constamment de nouvelles tendances et pour réussir financièrement, le jour où je commençai à porter le hijab fut mon dernier jour au travail. Désormais, je n’avais plus ni mari ni famille ni emploi.
(partie 4 de 4)
Au milieu de tout cela, la première lumière qui apparut vint de ma grand-mère. Non seulement approuva-t-elle mon choix, mais elle l’adopta également! Quelle surprise! J’avais toujours su qu’elle avait beaucoup de sagesse, mais ça! Elle mourut peu de temps après sa conversion. Quand j’y pense, je l’envie presque; le jour où elle a prononcé la shahadah, toutes ses mauvaises actions ont été effacées, tandis que ses bonnes actions ont été préservées. Elle est morte si tôt après avoir embrassé l’islam que je savais que le compte de ses bonnes actions pesait beaucoup plus lourd que celui de ses mauvaises actions. Une telle pensée m’emplit le cœur de joie.
Quand j’eus acquis de plus amples connaissances et que je fus en mesure de mieux répondre aux questions qu’on me posait, plusieurs choses commencèrent à changer. Mais ce sont les changements qui s’opérèrent en moi, en tant que personne, qui retinrent le plus l’attention des gens autour de moi. Un jour, ma mère me téléphona et me dit qu’elle ne connaissait pas grand’chose à l’islam, mais qu’elle espérait que j’allais continuer sur la même voie, car elle aimait les changements qu’il avait apportés en moi. Environ deux ans plus tard, elle m’appela à nouveau et me demanda ce qu’une personne devait faire pour devenir musulmane. Je lui dis que tout ce qu’une personne devait faire était de croire en un Dieu unique et croire que Mohammed était le prophète de Dieu. Elle me dit : « N’importe qui sait cela. Ce que je veux savoir, c’est ce qu’on doit faire pour devenir musulman. » Je lui dit la même chose et elle me répondit : « D’accord. Mais ne le disons pas tout de suite à ton père. »
Ce qu’elle ignorait, c’est qu’il m’avait appelée quelques semaines auparavant pour me poser la même question. Puis, ma sœur, celle qui prétendait être spécialiste en santé mentale, me dit que j’étais la personne la plus « libérée » qu’elle connaissait. Venant d’elle, c’était le plus beau compliment que je pouvais recevoir.
Je ne vous lasserai pas en vous racontant comment certains membres de ma famille en sont venus à embrasser l’islam; je dirai seulement que chaque année, de plus en plus de membres de ma famille prennent cette importante décision. Je fus particulièrement heureuse lorsqu’un frère, Qayser Imam, m’informa que mon ex-mari s’était converti à l’islam. Lorsque Qayser lui avait demandé pourquoi, il lui avait répondu qu’après m’avoir observée durant 16 ans, il voulait que sa fille soit comme moi. Il vint me voir et me demanda pardon pour tout le mal qu’il m’avait fait. Mais je lui avais déjà pardonné bien longtemps auparavant.
Maintenant, mon fils aîné, Whitney, m’a téléphonée, alors que je rédigeais ce texte, pour me dire qu’il voulait lui aussi devenir musulman. Il prévoit prononcer officiellement la shahadah lors de l’assemblée annuelle de ISNA, qui doit avoir lieu dans deux semaines. En ce moment, il tente d’acquérir le plus de connaissances possible. Dieu est vraiment le Tout Miséricordieux.
Au fil des ans, j’ai fini par être connue pour mes discours sur l’islam et plusieurs des personnes qui sont venues m’écouter ont décidé d’embrasser l’islam par la suite. Ma paix intérieure a augmenté avec mes connaissances et ma confiance en la Sagesse de Dieu. Je sais que Dieu est non seulement mon Créateur, mais aussi mon ami le plus cher. Je sais qu’Il sera toujours là et que jamais Il ne me rejettera. Pour chaque pas que je fais en Sa direction, Il en fait dix dans la mienne. Quelle chose merveilleuse!
Il est vrai que Dieu m’a éprouvée, comme promis, et qu’Il m’a rétribuée bien au-delà de tout ce que je pouvais espérer. Il y a de cela quelques années, les médecins m’annoncèrent que j’avais un cancer en phase terminale. Ils m’expliquèrent qu’il n’y avait aucun moyen de le traiter, car il était trop avancé, et me détaillèrent la façon dont la maladie allait progresser. Ils me donnèrent encore un an à vivre, tout au plus. J’étais inquiète pour mes enfants, surtout mon plus jeune. Qui allait prendre soin de lui? Et pourtant, je ne me sentais pas déprimée. Nous devons tous mourir un jour. Et j’étais confiante que dans la douleur que je ressentais, il y avait une bénédiction.
Je me suis souvenue d’un ami, Karim al-Misawi, qui était mort du cancer alors qu’il était encore dans la vingtaine. Peu de temps avant sa mort, il m’avait dit que Dieu est vraiment Miséricordieux. Cet homme irradiait de l’amour qu’il portait à Dieu. Il me dit : « Dieu souhaite me voir entrer au Paradis avec un livre pur. » Sa mort, et tout ce qui la précéda, me donna à réfléchir. Il m’apprit l’amour et la miséricorde de Dieu, sujet que personne n’avait jamais réellement abordé avec moi.
Je ne mis pas longtemps à prendre conscience de Ses bénédictions. Des amis sincères et dévoués apparurent dans ma vie. Je découvris également, avec le temps, à quel point il était important, pour moi, de partager la vérité de l’islam avec les gens autour de moi. Peu m’importait que ces gens, musulmans ou non, soient d’accord avec moi ou m’apprécient en tant que personne. La seule approbation qui m’importait était celle de Dieu. Et le seul amour dont j’avais besoin était celui de Dieu. Et pourtant, je découvris que de plus en plus de gens m’aimaient, sans raison apparente. Cela me réjouit, car je me souvenais avoir lu que si Dieu vous aime, Il fait en sorte que les gens vous aiment. Je sais donc que l’amour que je reçois n’est pas dû qu’à moi; c’est un cadeau de Dieu. Dieu est, certes, le Très Grand!
Je ne peux expliquer en détail de quelle façon ma vie a changé. Mais alhamdoulillah, je suis si heureuse d’être musulmane. L’islam est toute ma vie, mes battements de cœur, le sang qui court dans mes veines. L’islam est ma force et toute ma vie, si belle et extraordinaire. Sans l’islam, je ne suis rien; et si Dieu devait se détourner de moi, je ne pourrais y survivre.
« Ô Dieu! Illumine mon cœur, ma vue et mon ouïe. Et fais que j’aie de la lumière à ma droite et à ma gauche, au-dessus de moi et au-dessous de moi, de même que devant moi et derrière moi. » (Sahih al-Boukhari)
« Ô Seigneur, pardonne-moi mes péchés, mon ignorance, et les fois où je dépasse les limites (de la droiture) dans toutes mes actions et dans ce que Tu connais mieux que moi. Ô Dieu, pardonne-moi mes erreurs, celles que je fais sciemment et celles que je commets par ignorance; je confesse qu’elles ne viennent que de moi. Ô Dieu, pardonne-moi mes péchés passés et ceux que je commettrai dans le futur, ouvertement ou en secret. Tu es Celui qui fait arriver les choses avant leur temps et Celui qui les retarde, et Tu es l’Omnipotent. » (Sahih al-Boukhari)
Source: https://www.islamland.com/fre/articles/aminah-assilmi-ex-chrtienne-usa